Une assiette de carottes, brocolis, choux, céréales, adaptée au régime flexitarien
Être flexitarien ou comment faire la part belle aux légumes
Lifestyle

C’est quoi être flexitarien : définition, concept et avantages

14/03/2023
5 minutes

Aujourd'hui, 49% des foyers français comptent au moins une personne flexitarienne¹, soit deux fois plus qu’il y a 6 ans. Mais quelle est la définition du flexitarisme ? Et en quoi le régime flexitarien se distingue-t-il du régime omnivore plus connu ? On fait le point dans notre article !

Table des matières

C’est quoi être flexitarien ?

Apparu aux États-Unis dans les années 90’, le régime flexitarien doit son nom à la contraction des mots « flexible » et « végétarien ». Certains l’appellent aussi “semi-végétarisme” ou encore “régime flexi végétarien”.  Mais le concept reste le même : un « mode d’alimentation principalement végétarien, mais incluant occasionnellement de la viande ou du poisson » selon le Larousse qui a accueilli sa définition en 2018.

Le régime flexitarien n’exclut donc aucun aliment. 

Contrairement au régime omnivore qui permet de manger de tout sans notion de fréquence, le régime flexitarien nous encourage à manger de façon raisonnable et raisonnée de la viande et du poisson de qualité

Cette pratique alimentaire rejoint d’ailleurs les recommandations du Programme National Nutrition Santé (2) qui invitent à :

  • “privilégier la volaille et de limiter les autres viandes (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) à 500g par semaine”, 
  • et “manger du poisson 2 fois par semaine, dont un poisson gras” (sardine, maquereau, hareng, saumon).

A ce titre, le régime flexitarien peut être adopté par tous. En 2020, il était suivi par plus de 10 millions de Français (3).

 Le saumon, un poisson gras à cuisiner avec du citron, de l’ail, du beurre, des aromates
Manger flexitarien, c’est manger du poisson de temps en temps

Pourquoi adopter le régime flexitarien ?

Être flexitarien, c’est bon pour la planète

L'agriculture, les animaux et leur alimentation (en particulier le soja) sont à l’origine de 22% des émissions de gaz à effet de serre (4), une source d'émissions de CO2 plus importante que les transports - GIEC 2022

Au-delà de cette empreinte carbone conséquente, la surconsommation de viande et de poisson contribue aussi à la déforestation, la surpêche et la production intensive. Les flexitariens, sensibles aux causes environnementales et animales, cherchent donc à manger plus responsable en adoptant de nouveaux choix alimentaires.

Être flexitarien, c’est bon pour la santé

Les produits d’origine animale sont riches en protéines, ces “briques” indispensables qui entrent dans la composition de nos muscles, matrices osseuses, cheveux, ongles et peau. Adopter le flexitarisme permet donc de profiter des bienfaits des protéines animales tout en limitant les risques liés à leur consommation excessive tels que l’apparition de maladies cardiovasculaires… 

Depuis 2015, l’OMS pointe d’ailleurs du doigt la viande rouge qu’elle a classée comme “probablement cancérigène pour l’homme” (5). Encore une bonne raison d’alterner les sources de protéines.

Comment devenir flexitarien ?

En pratique, quels changements initier pour passer d’un régime omnivore à flexitarien

Moins de viande, de charcuterie et de poisson

Pour commencer, prenez conscience de la place des protéines animales dans votre alimentation quotidienne: 

  • évaluez quelle quantité de viande et de poisson vous consommez chaque semaine et à quelle fréquence,
  • une fois ce constat établi, essayez de la limiter à 1 à 2 repas hebdomadaires,

Astuce : pourquoi ne pas rejoindre le mouvement du Green Monday pour instaurer un "lundi vert" sans viande ni poisson dans vos semaines ? 

Objectif : “Manger, changer” ! 

Après avoir réduit la quantité de viande, de charcuterie et de poisson, cherchez à gagner en qualité. Pour cela, vous pouvez vous approvisionner via les circuits de distribution les plus courts et les plus vertueux autour de chez vous. Les produits y sont souvent meilleurs, plus intéressants nutritionnellement et leur bilan carbone se trouve réduit. 

Une jeune femme flexitarienne découvrant de nouvelles saveurs
Être flexitarien c’est se faire plaisir dans l’assiette

Plus de protéines végétales

Par quoi remplacer la viande et le poisson dans vos autres menus ? 

C’est là qu’entrent en scène les sources de protéines d'origine végétale : (re)découvrez les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges, pois…), le tofu (fromage de soja), les graines de courge, les amandes ou encore les céréales complètes (quinoa, épeautre, sarrasin). 

Des pois chiches, des olives, du poivrons et de la pita dans l’assiette des flexitariens
Les légumineuses, stars du régime flexitarien

Et plus de fruits et de légumes

Vous pouvez également mettre plus de fruits et légumes de saison dans votre panier, de préférence locaux et issus de l’agriculture biologique. Sur les étals du marché, testez de nouvelles variétés que vous n’avez pas l’habitude de consommer. 

Courges, poireaux, champignons, pommes, bananes, oranges… à la carte flexitarienne
Manger flexitarien et faire le plein de fruits et légumes

En cuisine, lancez-vous des défis culinaires veggie : quiches, salades, sandwiches, veloutés, crumbles salés…

Pour vous inspirer, pourquoi ne pas vous laisser guider par un livre de cuisine de recettes 100% végétales ? A l’image de Plenty, le best-seller du célèbre chef israélien, Yotam Ottolenghi. Au menu : lasagnes aux champignons, gaspacho vert, raviolis au fromage de chèvre et au citron…


En France, les chefs et restaurateurs s’engagent : Alain Ducasse oeuvre pour une cuisine saine, valorisant les légumes et céréales et affichant un faible impact environnemental. Nous pouvons aussi citer la cheffe Amandine Chaignot qui nous fait découvrir la cuisine flexitarienne dans son restaurant Pouliche à Paris : la viande y est réduite et les espèces de poissons qui ne sont pas en voie de disparition y sont privilégiées.

Découvrez des restaurateurs qui s'engagenT LORS DE VOTRE PROCHAINE SORTIE 

 

SOURCES
1 Etude Kantar World Panel 2021
2 Programme National Nutrition Santé
3 Etude Ifop pour France Agrimer 2020
4 Rapport GIEC 2022

5.OMS et viande rouge

On résume en 4 questions !

L’omnivore mange de tout sans notion de fréquence : des fruits, légumes, du poisson, de la viande, des produits laitiers, des œufs… Le flexitarien consomme également de tout, mais veille à limiter la viande et le poisson.

Oui, le flexitarien peut manger du poisson, mais comme pour la viande, il en consomme de manière raisonnée, 1 à 2 fois par semaine par exemple.

C’est un pescetarien. Comme les végétariens, il ne mange pas de produits carnés (viande rouge, volaille…) mais il consomme du poisson et des produits de la mer. C’est un régime plus souple que le végétarisme.

Le but étant surtout de diminuer sa consommation de viande, on peut considérer que manger de la viande une à deux fois par semaine maximum est déjà un bon début !

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